Un jour, au-dessus du chêne, un sombre corbeau tournoie et invite les oiseaux alentour à le suivre et à croire en lui en échange de baies. Attirés par les fruits juteux, de nombreux oiseaux se joignent progressivement à lui et lui obéissent. Peu de temps après, le corbeau déclare qu’un plumage élégant se doit d’être noir et qu’un chant mélodieux ne peut être autre que « Croa ». Il ordonne alors à ses adeptes, les croa-croas, d’imposer cela dans toute la vallée et bientôt, ceux-ci recouvrent de goudron les plumages de ceux qui résistent et bâillonnent les becs de ceux qui refusent de chanter à l’unisson. Cependant, la semaine suivante, un autre corbeau apparaît et, face à tant d’uniformité, s’exclame : « Hou ? Hou ? Vous êtes fous ? ». Quelques Croa-croas intrigués décident de le suivre jusqu’à la vallée voisine, où ils redécouvriront l’émerveillement et le bonheur de la diversité…
Jeanne Barret est la première femme à avoir réalisé le tour du monde en bateau au 18e siècle. Le célèbre botaniste Philibert Commerson croise son chemin en l’engageant comme domestique et en tombe amoureux. Ensemble, ils dénichent maintes espèces de plantes, de fleurs et d’herbes. Ils partent à la découverte du monde sur le bateau du grand explorateur Monsieur de Bougainville où elle y dissimulera sa féminité. C’est au Brésil que les deux naturalistes tomberont sur une petite fleur aux tons vifs qu’ils nommeront, par amitié pour leur commandant, Bougainvillée.
Earl Bradley Lewis est un artiste et illustrateur américain. Il est surtout connu pour ses illustrations à l’aquarelle d’ouvrages pour enfants.
La mère de Clover dit qu’il n’est pas sûr de traverser la clôture qui sépare leur côté de la ville du côté blanc où vit Anna. Mais les deux filles se lient d’amitié et contournent les règles des adultes en s’asseyant ensemble au sommet de la clôture.
Une histoire d’amitié avec comme arrière-plan la division raciale. Woodson parvient à une grande profondeur avec une simplicité discrète grâce à sa métaphore centrale : une clôture qui sépare les Noirs des Blancs.
Un livre qui laisse aux enfants le sentiment qu’il peuvent rendre le monde meilleur.
C’est l’histoire d’un monsieur qui, du jour au lendemain, veut devenir astronaute. Personne n’y comprend rien. Un matin, il tire sur une corde et quelque chose d’extraordinaire sort de son atelier. Son voisin Léon voit un drôle d’objet dépasser par-dessus sa haie.
– Tu pars quand ?
– Demain soir.
– Mais tu vas faire quoi là-bas ?
– Je vais rallumer une étoile !
– Mais pourquoi ?
– C’est pour une promesse.
– Mais à qui ?
– À ma femme.
– Comment tu vas faire pour la rallumer ?
– J’ai pris une ampoule.
Pour la classe d’Olga, la sortie de fin d’année va se faire au bord de la mer… et déguisés ! L’excitation est à son comble ! Sauf qu’après avoir erré dans les rayons du Super Market et même essayé de fabriquer son costume elle-même, c’est l’échec et Olga monte dans le bus déguisée… en rien du tout. La honte ! Mais l’aventure ne fait que commencer !
Poèmes à la coque, poèmes aux carottes, poèmes à la croque au sel, poèmes à croquer, plus ou moins bons à manger, parfois même « beurk ! », poèmes vitaminés et pâtissiers… ce sont les Poèmes à la c(r)oque !
Annie Agopian joue avec les mots, les sons et allitérations, les fruits et légumes, les glaces et les bonbons : elle compose ainsi un recueil de comptines, contemporaines, judicieuses et délicieuses, destinées à être lues aux tout-petits, moyens, très grands, très vieux, et particulièrement goûteuses à l’oral !
À partir des poèmes, Clothilde Staës est à son tour entrée en cuisine : gravure, culture et confiture, les Poèmes à la c(r)oque sont linogravés !
Ce livre trouve sa place parmi une série de recueils du Port a jauni, qui travaillent sur les saveurs et la structure des langues en poésie et autour de questions communes : Comment explorer les champs de mots et les faire résonner, en arabe et en français ? Comment appeler l’oralité, inviter à oraliser les poèmes ? Comment témoigner de formes poétiques anciennes, type roubaiyat (quatrains arabes), et en inventer de nouvelles, type thoulathiyat (haïkus arabes) ? Comment témoigner d’une oralité poétique ancienne, et principalement féminine, en écrivant de nouvelle comptines pour enfants ? Comment écrire de la poésie pour les tout petits.
Une exploration originale des cinq sens qui dépasse l’aspect scientifique et emprunte à des disciplines très variées. Se faire réveiller par le marteau piqueur du chantier d’à côté. Sentir sous ses doigts la rugosité d’une main âgée. Partager son plat préféré avec ses amis. Se sentir incommodé par l’odeur imposée d’une aisselle ou d’un pied. S’émouvoir ensemble devant un écran de cinéma. Nos cinq sens nous relient les uns aux autres, ils nous rassemblent et nous distinguent. Ils font de notre expérience du monde une expérience partagée. Au travers de réflexions pluridisciplinaires et d’exemples concrets, les autrices de ce documentaire proposent une approche culturelle des cinq sens, et illustrent sur près d’une centaine de pages leur caractère à la fois intime et universel. Le graphisme ludique mêle photos et dessins, jouant avec nos sens quitte à les troubler un peu.
Corinne Dreyfuss mélange ici les principes bien connus du cherche-et-trouve et de l’imagier pour offrir aux bébés un livre réjouissant.
Ceci est une histoire à pointer.
Ensemble, tu vas voir, on va jouer.
Je lis, tu montres ! Je pointe, tu regardes !
On observe, on cherche, on recommence…
Allez, maintenant c’est à toi : montre-moi !
À Hoshigahara se trouve une forêt bien mystérieuse. La rumeur court qu’elle serait hantée par des esprits malfaisants. En réalité, dans cet endroit hors du temps, la magie opère : les animaux parlent et la nature prend des formes surnaturelles. En son sein réside également Sôichi, un jeune garçon extraordinaire. Celui-ci vit en colocation avec des esprits ayant pris possession des objets de sa maison et vient en aide aux âmes égarées. Sous les branchages de cette forêt où les habitants mènent une réflexion sur leur identité se dessine un récit fantastique, poétique et tendre qui se révèlera aussi humain que déchirant.
Il y a des milliards d’années, le monde s’est formé. Il y a une minute, la lumière s’est éteinte. Comment fêteras-tu ton anniversaire dans un an ? Qu’est-ce qui te marquera à jamais ? De l’infini passé à l’infini futur, le texte évoque la mesure du temps, et les événements qui nous permettent de le comprendre. En remontant du passé jusqu’à l’instant présent, chaque page de l’album rétrécit, tout comme la durée à laquelle elle correspond. «Maintenant ! Fais un voeu !» Puis, le temps reprend sa course, les pages se réagrandissent, à mesure que l’on se projette dans un futur de plus en plus lointain. Grâce à un dispositif original, cet album évoque avec poésie des sujets philosophiques et vertigineux : l’infinité du temps, notre manière de l’habiter, la brièveté de l’instant, les possibilités qu’offre l’avenir.