La journée s’achève et le parc se vide. Mais Théo ne semble pas entendre quand sa maman lui dit qu’il est l’heure de rentrer. Il fait un tour de tobogan, grimpe sur une branche d’arbre, et interroge sa mère : « Pourquoi je m’appelle Théo ? J’aurais aussi bien pu m’appeler Fichteflou. Ou je sais pas… Estakli? Mais non : c’est Théo ». Sa maman entre dans le jeu et tous deux s’imaginent un langage imaginaire, à en oublier le temps qui passe…
L’enfant commence à parler, l’enfant commence à compter, à compter, d’abord… Il prend 1 bonbon, il a 2 frères, il habite au 8 de la rue… (…) il voit avec 2 yeux, il a 5 doigts, puis 6, 7, 8, 9, 10 doigts, quel vertige !
Figure majeure de la photographie du 20e sie`cle, Robert Doisneau commence sa carrie`re dans les anne´es 1930. Son travail n’est reconnu qu’a` partir des anne´es 1970, gra^ce a` ses reportages sur les bonheurs ordinaires des Franc¸ais. On sait moins qu’il re´alisa quatre ouvrages a` destination de la jeunesse. Le premier 1, 2, 3, 4, 5 : compter en s’amusant, publie´ a` la Guilde du Livre en 1955, connut le succe`s des deux co^te´s de l’Atlantique. A` son sujet, Michel Defourny e´crit : « Dans Compter en s’amusant, Robert Doisneau marie habilement l’instantane´, moment saisi sur le vif, et l’artificialite´ d’une mise en sce`ne soigneusement compose´e, deux po^les entre lesquels la photo n’a cesse´ d’osciller depuis ses origines. L’ombre et la lumie`re vibrent avec intensite´ dans chacun des cliche´s tandis que le cadrage se met au service du propos. Compter, c’est ajouter une unite´ supple´mentaire au nombre pre´ce´dent, et puis, une autre, et puis… une autre encore. Compter, c’est grandir, ajouter un centime`tre au pre´ce´dent, c’est fe^ter chaque anne´e un nouvel anniversaire, c’est se tourner vers l’avenir. C’est grimper toujours plus haut, s’envoler vers le ciel. »
Une énumération commentée offrant une multitude de remerciements à toutes les merveilles de la nature.
Gabi a 26 ans.
26 années passées à masquer ce qu’elle est et ce qu’elle ressent, à se perdre dans un monde qui lui échappe. Aujourd’hui, elle tient entre ses mains un diagnostic : trouble du spectre de l’autisme. À travers lui, elle revisite sa vie. Ses luttes et son féminisme, ses joies, ses peurs et les obstacles invisibles qu’elle affronte chaque jour, encore et encore.
Gabi est une femme et Gabi est autiste.
Pour elle, la vie est une jungle.
Chez Léontine et Sam, tous les soirs, c’est le même rituel : Léontine grimpe sur le lit de Sam et pose ses grandes oreilles sur ses pieds. Sam dort les pieds bien au chaud. Mais un soir, Sam va dormir chez son ami Félix et Léontine ne sait plus quoi faire de ses grandes oreilles…
« Dans le patelin et dans le pays, il passait bientôt plus de combis de flics que d’oiseaux sauvages. » Après Un et demi, revoilà Valfret avec un grand livre orageux et tellurique, un livre qui crie et qui respire. La Montagne raconte la quête de sens d’un adolescent dans un monde et une famille rurale qui meurent à petit feu, son manque de perspectives dans une société écocidaire et autoritaire… Même les révoltes qui grondent dans le pays se font loin, en ville. Lui oublie tout dans un mélange à base de vodka, dans un fantasme de brûler la Porsche du maire et le souvenir du cul de l’être aimé.
La vie est dans les arbres, dans les collines, dans le soleil qui fait vibrer les champs et dans la tempête qui menace… Les variations de Valfret sur les champs, les vallées, les façades décrépies racontent en évitant les longs discours l’histoire intime, sociale et politique d’un personnage et des lieux qu’il voit quotidiennement. Ses pensées rentrent dans de vieux bâtiments, se posent sur les paysages silencieux d’un bled anonyme, ou semblent sourdre de l’orage, se disperser dans le vent comme la fumée d’un pétard. Comme chez Alex Barbier, la voix d’un narrateur et ce qu’il a vu nous hantent, et comme chez Barbier cette voix solitaire est cernée par le vide, que ses phrases simples et fracassantes remplissent et mettent en tension. Son récit brumeux est fait de souvenirs, de fantasmes et de rumeurs, délibérément perturbant, passant d’un sujet à l’autre et nous privant de figure.
17 mars 2020, forêt de Rambouillet. Zoé et Didier Risson, deux jeunes hérissons, s’apprêtent à passer l’examen du code de la route. Il faut dire que lorsque l’on est un hérisson et que l’on doit traverser une route, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté. Mais ce jour-là, de façon inexpliquée, pas une voiture, pas un autocar, pas un camion ne pointe le bout de son capot.
Juste le silence de la nature retenant son souffle. Le mystère de la départementale 24 va conduire tous les animaux de la forêt à se poser une incroyable question: Mais où sont passés les humains? Zoé et Didier vont mener l’enquête et découvrir qu’un mal mystérieux serait à l’origine de cette disparition.
Darling est au fond du trou. Non seulement son loser de copain l’a trompée, mais il n’a pas le courage, – ou bien trop la flemme -, pour la larguer lui-même. Et c’est ce moment que sa « besta forever », Giraffa, choisi pour la virer de son appart’ après l’avoir laissée squatter chez elle des semaines durant. De retour chez sa mère, sur les sites d’emploi et sur les app ‘de rencontre, Darling essaie de reprendre sa vie en main… mais pas ce n’est pas évident quand on a dans cette main, comme Darling, un énorme poil, et un don pour la procrastination. Heureusement, pour se détendre et pour se plaindre, Darling peut compter sur sa bande de potes… aussi paumés qu’elle !
Nous nous réveillons dans une maison où vivent une fillette et ses deux chats. Regardez ! Ils sont déjà en train de s’étirer et nous invitent à les suivre. Nous espérons que vous passerez une bonne journée en leur compagnie ! Cette bande dessinée est conçue sans textes avec une narration linéaire et une identification facile au jeune personnage pour une lecture autonome par les petits lecteurs.
C’est l’histoire d’une petite fille qui ne supportait plus d’être considérée comme une enfant. Elle voulait être une maman avec un vrai bébé, loin des poupées que sa mère lui avait laissées. Elle savait d’ailleurs très bien comment s’y prendre : Il suffisait d’enterrer ses poupées dans le jardin et attendre de nouvelles pousses… Mais était-ce bien une bonne idée ?