Tulipe a encore disparu ! Violette et Crocus se lancent sur ses traces.
Est-il parti sur les chemins, grimper les montagnes et traverser le désert, à la recherche de quelque endroit magique ? Serait-ce encore un coup du Gros Ours caché dans la grotte ?
Ou n’y aurait-il pas derrière tout cela le monstre Malpoli, le Mou du Marais ou d’autres animaux étranges, telles les blissoires ou les affreuses libégoules.
Il ne faut pas avoir froid aux yeux pour suivre le Club des Amis dans leur exploration du vaste monde. Sauras-tu les retrouver dans ces grandioses pages fourmillant de détails ?
Lors de sa dernière journée de cégep, Maya reçoit une lettre des mains de Samuel, son ex qu’elle a bien hâte de ne plus jamais croiser. Elle la fourre dans son sac et file à son travail, où elle doit rentrer in extremis. Quand elle ouvre l’enveloppe pendant sa pause, Maya est traversée par un immense nuage noir qui la glace au sang. Ça n’augure rien de bon, ni pour elle ni pour les autres employés du centre commercial…
Maya contre la malédiction du centre d’achat est une histoire avec juste ce qu’il faut d’irréel pour qu’on soit tout de suite happés par son rythme échevelé et son humour un brin décalé.
Que se passe-t-il dans la vie du Petit Chaperon Rouge après être sortie du ventre du loup ? Et que se passe-t-il dans la vie des victimes de violences subies dans l’enfance ?
Ce roman graphique offre aux lectrices et lecteurs un voyage au coeur des réactions émotionnelles, des envies et des transformations subies ou nécessaires après une traversée post-traumatique. Que devient-on quand on a été traumatisé·e ? Quels chemins emprunte-t-on pour vivre, ou survivre ? Quels sont nos nouveaux tocs, nos nouvelles habitudes, nos changement alimentaires ou vestimentaires ? Comment réagit-on émotionnellement ? Que devient notre rapport à soi et aux autres ?
Chaque page de ce roman graphique puissant apporte une nouvelle réponse réaliste, imaginaire, poétique, drôle ou parfois crue à cette question. Des plus rationnelles aux plus délurées, en passant par les plus inattendues, les réponses abordées explorent à tour de rôle les émotions, les recherches de réconfort, les mises en action. De nombreuses étapes d’une reconstruction intérieure sont évoquées, n’hésitant pas à aller fouiller dans des recoins sombres ou plus joyeux.
Au-delà de ce lien très fort avec les traumatismes subis par les enfants victimes, les stratégies mises en oeuvre par ce petit chaperon rouge des temps modernes pour continuer à investir un espace public hostile résonneront aux oreilles de toutes les femmes, coutumières des VSS et du harcèlement de rue.
Le rythme et l’alternance des pages peintes/pages crayonnées, l’écriture volontairement fragile et chaotique contribuent à l’effet immersif et angoissant de cette plongée en apnée dans les traumas des enfants victimes, qui prennent ici la forme d’une silhouette blanche, à la fois forte et fragile, nous entraînant avec elle dans cette traversée du stress post-traumatique.
« L’homme montagne » est né un jour de salon du livre, à la Fête de la poésie jeunesse de Tinqueux, à côté de Reims. Invité de la matinée professionnelle, Carl Norac s’est avancé vers la scène pour commencer sa présentation de deux heures, consacrée à son écriture poétique pour la jeunesse. Il marchait lentement, sa grande silhouette est montée sur scène.
Installées côte à côte dans le public, l’illustratrice Natali Fortier et l’éditrice Mathilde Chèvre se sont dit qu’il ressemblait « à un homme montagne ».
– Enfant, j’étais déjà vaguement poète parce que je ne dessinais que des vagues, a commencé Carl Norac.
Et deux heures durant, il a laissé filer sa pensée de poète en parlant des matières qu’il a peu à peu incarnées au fil de sa vie, de façon éphémère : vague, rocher, sable, arbre, montagne… Des matières auxquelles il donnait corps sous nos yeux.
Dans son cahier à dessin, qui toujours l’accompagne, Natali Fortier s’est mise à dessiner un enfant vague, un homme montagne, un homme sable, un homme poème…
Mathilde Chèvre, alors en pleine préparation de la nouvelle collection Racines au Port a jauni, s’est mise à décliner des mots issus de ceux prononcés par le poète : rocher, Saghr, désert, Sahara, magie, siHr, ironie, sughriya… Éphémère, 3abir, passage, ma3bar, larme, 3abra… etc.
À la fin de la matinée, un livre était né.
Nous sommes parti.es de cette matière première pour imaginer le recueil que nous vous présentons aujourd’hui, dédié au corps et aux matières, à la sensation des corps en paysages, à l’énergie que génèrent dans l’humain les matières qui l’entourent.
Carl Norac a repris scrupuleusement les champs de mots qui lui étaient proposés par son éditrice, et il a joué à les intégrer TOUS, par thème, dans un poème. En parlant de matières, il nous parle de lui et de son cheminement de poète. Il s’adresse directement à l’enfant lecteur, comme une invitation à déambuler avec lui, à devenir poète lui-même.
Poursuivant son élan premier, Natali Fortier a rempli des cahiers entiers, à l’intérieur desquels nous avons fait une sélection de dessins, qu’elle a ensuite recomposés.
Le livre, peu à peu, s’est affiné et voilà : la boucle de L’homme montagne est bouclée, au bout de cette belle aventure improvisée, nous le publions à présent.
Il y a d’abord les carnets à dessin de Walid Taher qu’il remplit de façon compulsive sur des thèmes libres et qu’il nous montre à chaque retrouvaille. Au printemps 2023, Walid Taher déclinait les montagnes et leur donnait des noms : nous en avons fait un livre au titre et aux poèmes tout simples, Les Montagnes (Le Port a jauni, avril 2024). À l’automne 2023, Walid Taher remplissait des carnets sur le temps qui passe, la fugacité des heures, les visages et les montres, les horloges et les bateaux, les passants dans la rue, les chiffres et les aiguilles : une déclinaison sur l’existence, le collectif et l’éphémère.
Walid Taher ne se pose jamais la question du dessin « publiable », des bords perdus, de la qualité du papier, de sa transparence, des matières impossibles à scanner… Il remplit de dessins ses carnets au papier de qualité médiocre, de petit format, jusqu’au bord des pages, à ras bords et quand un carnet est fini, il le confie au Port a jauni !
Et là, nous commençons à réfléchir ensemble…
Pour cette série de dessin, un poème nous est apparu comme une évidence, car lui aussi parle du temps qui passe, et il attendait ses images !
Avant les dessins de Walid Taher, il y a en effet un poème : Tant de temps, que Bernard Friot nous a confié depuis plusieurs années. Tant de temps commence et finit comme un jeu de mots homonymes.
—Tant de pierres.
Temps des pierres.
—Tant, tant de temps.
Pour les temps des temps.
On aurait pu en rester là, tant de jeux de mots à faire sur le temps !
Mais la ritournelle se diversifie et le rythme s’intensifie. Le poème devient plus complexe, il explore le temps des hommes, tant de jours et temps des nuits. Il plonge dans les chemins de vies, les cris, les corps, tant de joies et temps des guerres. Il y a quelque chose de dramatique soudain, on sent le temps qui presse, il reste tant à vivre, une tension s’installe, on passe par le temps des hivers glacés, et des loups affamés, et du silence qui ouvre ou ferme le poème.
Il y a tant à comprendre dans ces jeux de mots sur le temps.
Les dessins de Walid Taher et le poème de Bernard Friot n’ont pas été faits ensemble, mais pourtant ils étaient faits l’un pour l’autre. Nous n’avons eu qu’à trouver le rythme graphique du livre, en jouant sur la transparence des pages, qui relie le temps et le poème, le dessin et son carnet.
Et puis, il y a eu la traduction : comment rendre ces jeux de mots du français vers l’arabe ?
Golan Haji a pris son temps : il y a tant de mots en arabe pour dire le temps !
Zaman, dahr, waqt, kharîf, 3asr, joulba, sabt, sabât, fatra, 3ajoûz… sont autant de nuances d’intensité, de moments de la journée, de saisons. Certains de ces mots sont usités aujourd’hui, d’autres sont anciens et plongent dans les origines de la langue arabe. La traduction de Golan Haji est savante et ludique : il joue avec chacun de ces mots pour retrouver un rythme et un sens pour chaque duo de vers. Il explore un genre poétique arabe ancien nommé al-jinas qui utilise le principe des racines arabes pour les intervertir et jouer avec les sons, les allitérations.
« Pour la poétique arabe du moyen-âge, l’allitération (al-jinas) consiste à répéter dans un vers la même ou les mêmes syllabes, ou encore des mots ayant une même racine. C’était un jeu qui dotait quelquefois le vers d’une certaine harmonie, mais qui, le plus souvent, conduisait à la cacophonie ! Ce qu’on est accoutumé à appeler aujourd’hui « harmonie imitative » est une idée fort nouvelle » écrit Amjad Trabulsi dans une thèse consacrée à La critique poétique des Arabes jusqu’au Ve siècle de l’Hégire (XIe siècle de J.C.), Ifpo, Damas, 2014.
Donnons un exemple simple de ce jeu autour des trois lettres H-r-b : on retrouve ces lettres dans les mots Harb, la guerre, Hibr, l’encre, baHr, la mer, ribH, le profit, raHiba, accueillir. L’art du jinas est d’écrire un poème intégrant tous ces mots aux consonnes inversées !
Dans sa traduction de Tant de temps, hadrou-d-dahr, et dans tous les poèmes du recueil, Golan Haji joue sur ce même principe dans une composition poétique virtuose en arabe contemporain !
Après avoir traversé la forêt et la rivière, Souris passe désormais ses vacances au bord de la mer : elle s’amuse une après-midi sur la plage, puis elle flâne sur la promenade et admire la marée même sous l’orage ! Au fil des jours, elle profite de la diversité des paysages et part pour un tour au large passionnant… À la fin des vacances, Souris peut profiter de tous les souvenirs qu’elle emporte avec elle.
Dans cet album, 14 rabats et découpes permettent de découvrir le bord de mer, sa faune et sa flore ; le tout décortiqué dans deux pages documentaires en fin d’ouvrage, et agrémenté d’une page qui révèle tous les trésors que Souris a pu trouver lors de ses vacances.
Avoir un vrai chien, voilà ce que Clotaire demande ! Finalement, ses parents l’emmènent en choisir un à la SPA. C’est Bon Zigue, un vieux corniaud qui repart avec la famille. Il n’est pas vraiment
comme l’imaginait le garçon. Mais, c’est un chien qui parle ! Et il a plein de choses à dire à Clotaire, à lui demander aussi, c’est là que ça se gâte.
Après des premiers mois de collège mouvementés, il est temps de changer un peu d’air, et ça tombe bien, car c’est enfin l’heure du voyage scolaire tant attendu ! Seulement, à Chamoisix, l’excitation passe rapidement à la déception. Non seulement il ne s’agit pas d’une classe de neige mais d’un club lecture, mais de plus, Violette est séparée de sa bande au moment de la répartition des chambres. Il ne manquerait plus qu’elle soit avec Lisa, son ennemie jurée… Tout cela éloigne Violette de ses amies et l’entente entre elles en pâtit lourdement. En bref, l’ambiance semble déjà pourrie. Alors quoi de mieux qu’un nouveau mystère à élucider pour échapper à la morosité du séjour ? Violette en est persuadée, le célèbre romancier Romuald Dule que la classe a l’honneur de rencontrer n’est pas celui qu’il prétend être, ou du moins, il dissimule un immense secret. Grâce à ses lunettes magiques qui rendent visible ce qui est invisible pour les autres, elle décèle la présence d’une étrange femme aux côtés du vieil homme. Qui est-elle, et pourquoi n’est-elle mentionnée nulle part ? C’est décidé, avec l’aide insolite et l’entrain indéfectible de Mathéo et Gustave, elle compte bien faire le tri entre mensonge et vérité.
Dans la famille de Sam, tout le monde méprise le foot, à part peut-être son grand-père qui, un jour, lui a offert le maillot des Hercules, son équipe préférée. Trois ans plus tard, le maillot fétiche est bien trop petit, et Sam est contraint d’en faire don à des familles chassées de chez elles par un incendie géant. Sacrilège ! Évidemment, Sam est prêt à tout pour le récupérer.
Crac ! En se promenant, Maou a abîmé la coquille d’un escargot. Avec Monsieur Poussin, ils emmènent aussitôt Coquillette à la maison. Il faut la soigner, lui trouver un petit coin pour dormir. Mais le temps passe et Coquillette ne bouge pas…